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Let's go Ecoparc !, Sénégal

financed on the 15.05.2020

Fiche projet

Diembering
Gestion durable
Oceanium
15.12.2021

2000 €

sur 2000 € pour objectif
100%

De quoi s'agit-il ?

Pour répondre au nombre croissant de visiteurs anglophones, nous souhaitons  compléter les 32 panneaux situés le long des 2 sentiers écologiques par une traduction en anglais. Les panneaux apportent en effet des informations scientifiques, environnementales et traditionnelles sur les espèces rencontrées dans l’Ecoparc, ce qui permet de mieux en comprendre l’utilité et l’importance de les protéger. Ces informations en anglais contribuent à élargir le public sensibilisé aux vertus de l’Ecoparc, notamment des écoles voisines de Gambie.

Cette 3ème phase du projet Casamnce Ecoparc s’inscrit dans la continuité de nos actions entreprises depuis 8 ans avec notre Champion Augustin et son association APES pour la protection de 32 hectares de la forêt d’Ecoparc à Diembering en Casamance, en partenariat avec Eiffage Sénégal et l’Ambassade d’Allemagne,  v. nos projets financés Casamance Ecoparc >>>

En devenant la première réserve forestière communautaire protégée sur initiative privée au Sénégal, l’Ecoparc est la preuve de ce que des gens passionnés peuvent réussir ensemble.

Un an après l’inauguration des sentiers écologiques et de l’Ecolodge nous y sommes de retour en famille avec nos 3 enfants en bas âge. C’est un grand plaisir d’échapper de la pollution et du stress de la capitale (Dakar) dans ce poumon vert de Casamance et de voir nos enfants écouter attentivement les explications du guide Jean-Michel sur la vie intérieure de l’immense termitière ou encore sur l’arbre à saucisses et les vertus médicinales de ses fruits.

Grâce à l’entretien par l’équipe de l’Ecoparc, tous les panneaux explicatifs en français le long des 2 sentiers écologiques ont bien supporté les 2 saisons de pluies ainsi que les vents chargés de sable et de sel de la mer voisine.

Depuis l’inauguration officielle de l’Ecoparc, il y plus d’un an, selon Jean-Michel, de plus en plus des visiteurs et chercheurs viennent explorer ce "poumon vert" :

« Nous avons des écoliers, qui viennent de notre région, mais également de Dakar. Les dakarois adorent se promener dans cette vaste forêt tellement diffèrente de leur paysage quotidien. Les panneaux leur permettent de s’informer sur l’utilité des espèces qu’abrite l’Ecoparc,  et désormais protégées. Ils sont très curieux et surpris quand ils apprennent les vertus médicinales de certaines plantes, ils se croient dans une pharmacie à ciel ouvert ».

La région de la Casamance renoue petit à petit avec le tourisme grâce à la levée récente des restrictions de voyage par les ambassades européennes, ce qui permet à l’Ecoparc d’enregistrer également de plus en plus des visiteurs étrangers.

« Grâce à la proximité avec la Gambie, aussi des touristes anglophones viennent visiter l’Ecoparc. Récemment un tour opérateur polonais a inscrit la visite d’Ecoparc dans son circuit à partir de la Gambie. Parce que la plupart des touristes venant de la Gambie ne parlent pas le français, une version anglaise des panneaux aidera beaucoup à répandre les connaissances sur les vertus de notre forêt et encore mieux la protéger » se réjouit Augustin.

Comment votre don nous permettra d'agir ?

Nous vous sollicitons pour financer les coûts d’impression et de confection de la version anglaise des 32 panneaux explicatifs situés le long des 2 sentiers écologiques. Notre partenaire l’entreprise Eiffage s’est engagé de prendre 50% du financement en charge.

Le projet bénéficie déjà d’un apport en nature grâce à la traduction en anglais des panneaux par la Communauté d’Ecofund : Merci à Anne-Mai pour la traduction, et Karima, Jan et Camila pour la relecture !

Comme dans le passé, votre soutien grâce à la démarche communautaire et participative de la plateforme d’Ecofund est un pilier important dans la protection de 32 hectares de cette belle forêt endémique sur le littoral sud-ouest du Sénégal, près de Diembering en Basse Casamance !

Ecopartenaire pour Let's go Ecoparc !

Oceanium

www.facebook.com/oceanium.gaia.3

Haïdar El Ali est une des grandes figures de l’écologie en Afrique de l’Ouest. Animé par une conviction et une volonté inébranlables, il lutte chaque jour afin de préserver l’écosystème de son pays, le Sénégal. Il y dirige l’association Oceanium et sillonne sans cesse l’Afrique de l’Ouest pour convaincre, débattre, organiser et aider afin de préserver la mer et ses ressources, les rivières et les forêts.

Dernières nouvelles

15.12.2021 › Mame Patan

Description

De son nom scientifique Parinari excelsa, le mame patan est une espèce de la famille des Rosaceae et du genre Pariari. Le nom local est Mame Patan en wolof ou Niniya en diola. Le mame patan est très répandu dans les forêts tropicales des deux côtés de l’Atlantique. En Afrique, il se trouve dans les forêts tropicales, du Sénégal au Mozambique. C’est un arbre imposant qui peut atteindre 45 m. de hauteur. Le tronc peut mesurer jusqu’à 1,50 m. de diamètre. Le mame patan pousse très vite, il est ainsi difficile à associer avec d’autres cultures. Ses fruits marrons de la taille d’un œuf sont comestibles et appréciés par les animaux. L’arbre est sensible au feu et aux maladies physiologiques (sécheresse, etc).

Utilité

Les fruits du mame patan, par leur goût sucré et leur apport nutritif, font l’objet d’un petit commerce au Sénégal. En plus de cet usage alimentaire, le mame patan est très utilisé dans la médecine traditionnelle. Une décoction de son écorce est utilisée pour traiter l’anémie, la diarrhée, les maux de ventre, et est aussi servie aux femmes enceintes. Le bois lourd du mame patan est difficile à travailler, mais est apprécié comme bois de menuiserie, surtout pour la confection des meubles. Dans la nature, le bois est fragile aux attaques des termites. En Guinée-Bissau, le bois est utilisé par les Tendas pour confectionner des tam tams et des tambours.

Quiz sur la préservation

Sa capacité à pousser très vite permet au mame patan d’être utilisé pour le reboisement des terrains déforestés.

15.05.2020 › Des nouvelles du projet Casamance Ecoparc

En ces temps de confinement général pour se protéger du Corona virus, nous pensons bien fort à tous et vous souhaitons une bonne santé !

Cette situation inédite nous rappelle que notre bonheur tient à peu de choses comme aller se promener et contempler la beauté de la nature … On réalise soudain combien la nature est centrale pour notre bien-être. Or, son évolution dépend largement de notre comportement.

C’est donc l’occasion de vous donner des nouvelles du projet « Ecoparc Casamance ».

Afin de répondre au nombre croissant de visiteurs anglophones, nous avons complété les 32 panneaux situés le long des 2 sentiers écologiques par leur traduction en anglais. Les panneaux apportent des informations scientifiques, environnementales et traditionnelles sur les espèces rencontrées dans l’Ecoparc, ce qui permet de mieux en comprendre l’utilité et l’importance de les protéger. Ces informations en anglais contribuent à élargir le public sensibilisé aux vertus de l’Ecoparc, notamment des écoles voisines de Gambie

Par ailleurs, un nouveau grand panneau d'information a été placé à l'entrée de l'Ecoparc pour informer le public de cet important poumon vert et de ses trésors encore préservés grâce à l'engagement de Moise, Augustin et Jean Michel et grâce à votre contribution ainsi qu'à celle de notre entreprise partenaire Eiffage, qui a financé 50% des coûts du projet.

Cette 3ème phase du projet Casamance Ecoparc, que nous appelons "Let's go Ecoparc", s’inscrit dans la continuité de nos actions entreprises depuis 9 ans avec notre Champion Augustin et son association APES pour la protection de 32 hectares de la forêt d’Ecoparc à Diembering en Casamance, en partenariat avec Eiffage Sénégal et l’Ambassade d’Allemagne, v. nos projets financés Casamance Ecoparc >>>.

Nous espérons que cette période de confinement ne durera pas longtemps et que nous pourrons nous donner rendez-vous en fin d’année avec notre partenaire Eiffage, pour apprécier le rafraichissement du parcours de l’Ecoparc. Dans l’attente, bravo à tous, merci pour vos dons et votre énergie.

Le projet étant financé et à présent terminé, la collecte des fonds sur notre plateforme web a été clôturée. Cependant, comme pour tous les projets soutenus par Ecofund, leurs champions font partie de notre communauté. Nous gardons un contact régulier avec eux et leur rendrons bientôt visite.

15.06.2019 › Palmier à l'huile

Définition

De son nom scientifique Elaeis guineensis, le palmier à huile est une espèce de la famille des Arecaceae et du genre Elaeis. Son nom diola est Kaaful. Il existe plusieurs sortes de palmiers. Le palmier à huile est originaire d’Afrique tropicale. Il nécessite un climat tropical et peut vivre isolé ou en voisinage avec d’autres plantes. L’espèce peut atteindre 25 m. de hauteur. Le palmier est de la même famille que le rônier. On peut distinguer le palmier du rônier à travers trois aspects : ses feuilles en forme de peigne, son stipe (tige robuste ou « faux tronc ») crevassé et ses fruits rouges de la taille de petites cerises et regroupées dans une grappe. Les oiseaux tels que les mange-mil nichent souvent à l’extrémité des feuilles difficilement accessibles aux prédateurs. Le palmier est fréquemment soumis aux attaques des figuiers étrangleurs.

Utilité

On tire du palmier deux huiles et une boisson alcoolisée : l'huile de palme de couleur rouge est extraite par pression à chaud de la pulpe des fruits. Elle est souvent utilisée dans la cuisine locale, par exemple dans le plat « soupe candia » (sauce à base de gombos et d’huile de palme). L'huile de palmiste est de couleur blanche. Extraite des graines décortiquées, elle est utilisée également dans l’alimentation et dans l'industrie (savons, lubrifiant). Le vin de palme (« bounouk » en diola) n’est rien d’autre que de la sève fermentée du palmier. Dans l’architecture traditionnelle, les feuilles et le tronc sont utilisés pour la construction des toits des cases.

Quiz sur la préservation

Chez les Diolas de Basse-Casamance, la sève non fermentée, riche en vitamines, était utilisée pour allaiter les nourrissons ayant perdu leur maman.

11.05.2019 › Mirador des singes

Définition

De son nom scientifique Anthocleista nobilis, le mirador des singes est une espèce de la famille des Loganaceae et du genre Anthocleista. Appelée Nifafao athokoréne en diola, cette plante peut atteindre 20 m. de hauteur mais son tronc reste mince et fragile. L’Anthocleista nobilis (« arbre chou » en français) est présent du Sénégal jusqu’en Centrafrique. C'est un arbre des forêts tropicales pluviales qui peut vivre en peuplement avec toutes les autres espèces forestières. Il offre un abri idéal aux singes et aux autres animaux, leur permettant d'apercevoir de loin d'éventuels dangers. Les vents violents constituent toutefois une menace pour l’arbre, à cause de la minceur et de la fragilité de son tronc.

Utilité

Toutes les parties de cette plante sont utiles et vertueuses. Sa racine est généralement prise pour traiter la constipation, la lèpre, les maladies vénériennes et les œdèmes. L’écorce de la tige ou bien la poudre des jeunes rameaux verts s’applique frais ou en pâte sur les plaies ou les abcès. Les feuilles ont des propriétés calmantes (contre la douleur). On les frotte directement sur la partie concernée. Les jeunes feuilles mélangées avec un peu de sable et de l’eau ont la réputation d’accélérer la fermeture de la fontanelle chez les bébés. Cette espèce se plante aussi pour protéger le sol contre l’érosion, parce qu’elle pousse vite et étale ses racines sur la surface.

Quiz sur la préservation

L’arbre est surnommé « mirador des singes » ; en effet le sommet constitue un endroit idéal où se poste un singe (la sentinelle) qui alerte le groupe dès qu'un danger s’approche.

15.02.2019 › Manguier Sauvage

Définition

De son nom scientifique Mangifera indica, le manguier est une espèce de la famille des Anacardiaceae et du genre Mangifera. Le nom local en diola est Nimangara. En général le manguier est originaire de l'Inde, mais celui qu'on trouve dans l’Ecoparc (« mangue sauvage » ou « mango diola » en wolof) a toujours existé dans les forêts tropicales d'Afrique. Contrairement à d’autres manguiers, le manguier sauvage produit des petites mangues filandreuses qui ne sont pas beaucoup demandées sur les marchés. Le manguier est facile à cultiver. Il s'accommode de tous les sols, même s’il préfère des sols profonds et fertiles. Bien qu’il puisse pousser en peuplement, le manguier a besoin d’espace pour bien produire. Il accueille les singes, les oiseaux et les chauves-souris. Comme le manguier sauvage n’est pas exploité pour ses fruits mais surtout pour son bois, il est en voie de disparition dans les forêts de la Casamance.

Utilité

A la différence de la mangue qu’on trouve sur les marchés, la mangue sauvage est petite avec une chair acidulée et assez fibreuse. On la consomme le plus avant maturité. La mangue est transformée parfois en confiture ou en jus riche en vitamines A et  C. Les feuilles de l’arbre sont connues, notamment au Sénégal, pour leurs propriétés antiseptiques et anti-tétanos. Elles servent aussi de fourrage pour le bétail. Le bois du manguier est utilisé en ébénisterie (sculpture) et pour produire du charbon de bois.

Quiz sur la préservation

Les noix de la mangue sauvage sont des graines beaucoup plus adaptées à la semence que celles des autres types de mangues. Ainsi, il est préférable de planter d’abord des mangues sauvages puis de les substituer par d’autres espèces.

29.11.2018 › Mad

Définition

De son nom scientifique Saba senegalensis, le mad est une espèce de la famille des Apocynaceae et du genre Saba. Appelé Nindif en diola, le mad est une espèce constituée de lianes très résistantes. Les animaux assurent la dissémination de ses graines. Ses lianes ne dépassent guère un diamètre de 15 cm. à la base, mais elles peuvent atteindre plus de 30 m. de hauteur. Elles s’accrochent aux branches d’autres arbres beaucoup plus grands et solides comme le fromager ou le mame patan. Les animaux comme les singes s’en servent comme monture pour escalader les grands arbres. Ses zones d’habitat sont des milieux soudano-guinéens. Le Saba senegalensis est ainsi très présent dans les forêts en Casamance. Les feux de brousse et l’extraction abusive de ses racines sont ses plus grands dangers.

Utilité

Les fruits qui portent le même nom « mad » (en wolof) sont comestibles et contiennent des graines enrobées de pulpe jaune moelleuse. Tandis qu’il n’est pas conseillé d’avaler les graines, la peau qui recouvre la coque peut être mangée. Les mads sont riches en vitamines, surtout en vitamines B2, B6 et C. Leur goût acidulé est très apprécié par les animaux, les singes en particulier. Transformé en jus, le mad est la base d’une boisson populaire au Sénégal. Dans la médecine traditionnelle, les racines servent à soigner l’énurésie (« pipi au lit »). Les feuilles, utilisées en bain de vapeur, permettent de soigner les problèmes de vision.

Quiz sur la préservation

Chez les Diolas, cette espèce sert de muraille ou de rideau permettant de cacher ce qu’il se passe dans les « bois sacrés ».

28.10.2018 › Linké

Définition

De son nom scientifique Afzelia africana, le linké (en wolof) est une espèce de la famille des Caesalpiniaceae et du genre Afzélia. Originaire d'Afrique de l'ouest, cet arbre apparaît dans des savanes soudaniennes, mais aussi dans des forêts tropicales du Sénégal jusqu’en Ouganda et en Tanzanie. En Casamance, on le trouve davantage dans les forêts classées à Kalounaye et Tendouk. Il peut atteindre 20 m. de hauteur. Son tronc est cylindrique et souvent dépourvu de branches dans sa moitié inférieure. Les jeunes plantes, en plus d'être sensibles aux incendies, sont souvent mangées par le bétail. Son bois étant très populaire sur le marché international, le linké est en voie de disparition dans beaucoup de régions.

Utilité

Ses graines interviennent (mais très peu) en complément de la farine de blé dans l'alimentation. On en extrait une huile aromatique qui entre dans la fabrication des produits cosmétiques. Les graines sont aussi utilisées comme pions dans les jeux, par exemple le jeu d'awalé. Son écorce est un remède contre la paralysie, la constipation et peut servir aux soins vétérinaires. La pulpe du fruit diminue la fièvre et est un remède traditionnel contre la lèpre. Ses feuilles servent à traiter les œdèmes. Le bois du linké, très étanche et résistant aux termites, sert à confectionner des pirogues et est très utilisé dans l'artisanat.

Quiz sur la préservation

Les graines du linké sont fréquemment utilisées pour des pratiques de maraboutage (talismans).

07.09.2018 › Figuiers étrangleurs

Définition

Les forêts tropicales ont une végétation dense et épaisse et les conditions de vie pour les plantes y sont souvent dures. Les plantes y sont en compétition permanente pour avoir de la lumière. Aussi, les figuiers étrangleurs ont développé une stratégie particulière pour s’imposer sur d’autres arbres.

Les graines des figuiers étrangleurs sont souvent transportées par des oiseaux qui les excrètent sur les branches supérieures d’un arbre hôte. Le figuier commence ainsi à propager ses racines aériennes vers le sol en même temps que des branches s’envolent vers le haut pour capter plus de lumière. Ce processus continue jusqu’à la formation d’un tronc suffisamment épais pour assurer l’auto-portance des branches. A ce stade le ficus a tellement étranglé la plante hôte qu'elle finit souvent par mourir.

Utilités

Il y a de nombreuses espèces différentes de figuiers. Les figuiers étrangleurs sont une sous-catégorie caractérisée par leur manière d’étrangler d’autres arbres pour pousser. Par contre, tous les figuiers donnent des fruits. Ces fruits sont très appréciés par les animaux. Dans la médecine traditionnelle, l’écorce mélangée à de l’eau chaude est utilisée contre la toux et l’hypertension. La sève de cette plante est utilisée pour soigner les plaies. Le bois du ficus est utilisé pour le chauffage. Son tronc, qui présente un joli design est utilisé à la mort de la plante pour la décoration des maisons.

Quiz sur la préservation

Les figuiers étrangleurs sont tout de même importants dans le fonctionnement de l'écosystème. Les figuiers sont parmi les rares espèces d’arbres qui donnent des fruits tout au long de l’année. Ils réunissent ainsi sur un seul arbre parfois plusieurs dizaines d’espèces d’oiseaux et de mammifères.

30.07.2018 › Ficus - Ficus gnaphalocarpa

Définition

De son nom scientifique Ficus gnaphalocarpa, le ficus est une espèce de la famille des Moraceae et du genre Ficus. Son nom diola est Nifoufina fourka. Le Ficus gnaphalocarpa est originaire d’Afrique Centrale, et on le trouve du Sénégal au Nord-Est de l’Afrique du Sud. L’arbre pousse généralement sur des sols riches, le long des rivières et dans les forêts mixtes. Ce ficus se propage bien par régénération naturelle ou par bouture classique. Ses fruits poussent en grappes le long de ses branches et passent du vert au jaune ou au rose. Contrairement au figuier étrangleur, le Ficus gnaphalocarpa, se développe seul (sans arbre support) et se présente comme un arbre de grande taille. Il est très présent dans la flore casamançaise.

Utilité

Ce ficus donne des fruits (figues) souvent recouverts d'insectes mais très appréciés par les pigeons verts, les serpents et les hommes dans une moindre mesure. L’écorce du bois mélangée avec de l’eau chaude, est utilisée contre la toux et l’hypertension. La sève de cette plante est utilisée pour soigner les plaies. Elle peut aussi servir d’encre de tatouage si elle est mélangée avec de la cendre de bois. Les enfants l’utilisent pour se faire des marques de guerriers sur le visage.

Quiz sur la préservation

Chez les Peuls, ce ficus est une espèce protégée. Il est interdit de l’abattre. On peut seulement en extraire de la sève, utilisée comme encre pour écrire.

24.06.2018 › Fara - Piliostigma thonningii

Description

De son nom scientifique Piliostigma thonningii, le fara est une espèce de la famille des Caesalpiniaceae  et du genre Piliostigma. Son nom diola est Noubeumbe. Originaire d’Afrique tropicale, le fara est répandu dans la région soudano-guinéenne, du Sénégal jusqu’au Cameroun. Tandis que cet arbre peut mesurer jusqu'à 40 m. de hauteur, son tronc élancé n’atteint que 30 à 35 cm. de diamètre. Il pousse par germination des graines ou par repousse de bourgeons à partir des racines. Le fara peut vivre dans tous types de sol, mais il préfère les sols argileux lourds ou les sols limoneux moyens. Le Piliostigma thonningii est un arbre d’agroforesterie qui convient à la culture mixte avec d’autres plantes cultivées. Les individus jeunes sont sensibles aux dégâts des incendies.

Utilité

Le fara fournit toutes sortes de produits utilisés dans la médecine traditionnelle. Au Sénégal, les feuilles sont utilisées dans le traitement de la démence (dégradation des capacités intellectuelles). Les fleurs séchées puis réduites en poudre se consomment dans la nourriture, se boivent mélangées à de l’eau ou se fument avec du tabac, en traitement contre la toux. Le fruit est l’ingrédient des préparations utilisées dans le traitement de la toux, de la bronchite et des maux de tête. On peut appliquer des petites tranches du fruit sur les blessures en guise de pansement. En cas de maux de dents, on boit l’infusion ou la décoction des feuilles, ou on mastique les feuilles bouillies. Les femmes mastiquent l’écorce de racine pour se rougir les lèvres.

Quiz sur la préservation

En milieu mandingue, les fibres du fara sont utilisées pour façonner un masque culturel (kankouran). Ce masque est un être mythique, gardien des valeurs de la culture et des coutumes mandingues. Pendant toute la durée de l'initiation, le kankouran apparaît pour protéger les jeunes circoncis.

19.05.2018 › Fagarier - Fagara xanthoxyloides

Définition

De son nom scientifique Fagara xanthoxyloides, le fagara, encore appelé fagarier, est une espèce de la famille des Rutaceae et du genre Fagara. Son nom diola est Nissédiende. Le fagarier est un petit arbre de 7 m. à 10 m. de haut, dont la domestication est très difficile. On le trouve dans les forêts en Afrique de l’Ouest. Il peut vivre en peuplement avec d’autres espèces. Il donne des petits fruits de la taille du poivre, qui sont très appréciés par les oiseaux. Ceux-ci assurent ainsi la dissémination des graines. Le tronc et les feuilles du fagara sont recouverts d’épines, c’est pourquoi il sert de refuge pour les petits animaux qui fuient leurs prédateurs.

Utilité

Le fagara joue un rôle important dans la médecine traditionnelle ; il est par exemple utilisé comme antibactérien en cas de problèmes digestifs, de parasitoses intestinales et de carie dentaire. En usage externe, il est efficace contre les infections de la peau et des plaies. La décoction de son écorce permet de faire baisser la fièvre passagère. Le tronc du fagara est utilisé pour fabriquer le kadiamdou, un instrument agricole servant à labourer la terre.

Quiz sur la préservation

Lors des danses d'initiation des Diolas, on découpe les branches du fagara en de petits bâtons que seuls les initiés doivent porter avec eux.

15.03.2018 › Touloucouna - Carapa procera

Définition

De son nom scientifique Carapa procera, le touloucouna est une espèce de la famille des Meliaceae et du genre Carapa. Son nom diola est Noutognaye. Son habitat naturel est l’Afrique occidentale, mais il peut se trouver au nord du Brésil. L’arbre peut atteindre jusqu’à 35 m. de hauteur. Il peut vivre en peuplement avec d’autres espèces et parfois sert de support aux lianes. Les fruits du carapa de couleur marron ont la taille d’un petit melon. Ils s’ouvrent à maturité et laissent apparaître des petites noix de forme pyramidale. Ces noix peuvent être semées si on les débarrasse de leurs coques. Ainsi, pour que le carapa se régénère naturellement, il nécessite un intermédiaire ; sa noix doit être avalée et digérée par un animal (un rongeur par exemple) puis rejetée par défécation. Le carapa est souvent victime de problèmes physiologiques (stress hydrique, facteurs climatiques etc.).

Utilité

Le carapa est une plante médicinale par excellence. Les graines sont transformées en huile de « Touloucouna » (en wolof), qui est utilisée en frictions contre les douleurs musculaires, les maux de ventre et de nombreux problèmes dermatologiques. Les feuilles riches en minéraux donnent une tisane fortifiante notamment pour les femmes après l’accouchement. La décoction de l’écorce est amère et tonique: elle sert à guérir les maux de poitrine, les courbatures, les maux de reins et les débuts d'hernie. Quant à son bois résistant aux termites, il est utilisé en ébénisterie.

Quiz sur la préservation

Vu ses vertus médicinales et la complexité de sa régénération, le carapa est de moins en moins présent dans les forêts locales. C’est pourquoi, dans l’Ecoparc, le carapa compte parmi les espèces privilégiées pour le reboisement.

10.10.2017 › Badamier - Terminalia macroptera

Définition

De son nom scientifique Terminalia macroptera, le badamier est un arbre fruitier de la famille des Combretaceae et du genre Terminalia. Son nom diola est Nifoguafong. Caractéristique de la savane de l’Afrique de l’Ouest et Centrale, il s'est naturalisé dans de nombreuses régions tropicales d'Afrique. Le badamier est répandu dans la forêt claire décidue et dans la savane herbeuse broussailleuse. On le rencontre souvent à proximité de rivières sur des sols argileux mal drainés. Le badamier est un petit arbre atteignant 20 m. de hauteur. Son tronc allant jusqu'à 40 cm. d'épaisseur, est caractérisé par la surface de son écorce profondément fissurée. Cette espèce peut se multiplier par ses fruits (le badame, dont l’amande est bonne à manger) et par des boutures. Bien qu’il ait une écorce épaisse, liégeuse, le rendant assez résistant aux feux, le badamier est menacé localement par la surexploitation.

Utilité

Le Terminalia macroptera est une plante médicinale importante en Afrique de l’Ouest. De nombreuses parties de la plante sont couramment utilisées en médecine traditionnelle contre beaucoup de maladies : la décoction ou l’infusion de racines sert à traiter le paludisme, l’hépatite, les maladies vénériennes et la conjonctivite. Les racines servent dans le traitement des dépressions, de la toux, de la syphilis, des infections urinaires, de la stérilité féminine, de la tuberculose, des morsures de serpent et des maladies de la peau. Le jus de l’écorce sert à soigner le mal d’oreille. Enfin on utilise les feuilles pour soigner la tuberculose, la fièvre et l’hypertension sanguine.

Quiz sur la préservation

Dans certains milieux en Afrique, les feuilles du badamier sont utilisées comme légumes en période de famine ou comme fourrage pour le bétail en cas de sécheresse.

30.06.2017 › Arbre à saucisses - Kigelia africana

Définition

De son nom scientifique Kigelia africana, l’arbre à saucisses est une espèce de la famille des Bignoniaceae et du genre Kigelia. Appelé Nilimbankote en diola, l'arbre à saucisses ou saucissonnier est originaire du Sénégal et se trouve dans les forêts et savanes soudaniennes et guinéennes. Cet arbre fait preuve d’une incroyable adaptation à son environnement : par exemple, il faut un autre arbre à saucisses à côté pour qu’il puisse produire des fruits. Egalement, les graines que portent les fruits (très durs) ne peuvent pousser que si elles sont consommées et rejetées par défécation d’un animal. Ce sont aussi les chauves-souris qui aident à la pollinisation des fleurs qui ne s’ouvrent que la nuit en dégageant une odeur nauséabonde. La propagation de l’arbre à saucisses se fait en parfaite symbiose avec la faune, il est donc très fragile aux changements de son écosystème.

Utilité

L’usage alimentaire de son gros fruit brun et fibreux est rare, même s’il est parfois mangé cuit par les populations locales. En revanche, les vertus du fruit sont bien connues et utilisées dans la médicine alternative. La pulpe du fruit est utilisée pour raffermir la peau de la poitrine des femmes grâce aux extraits de la plante appelés flavonoïdes. Le fruit séché et l'écorce sont utilisés pour leurs propriétés anti-inflammatoires. L’écorce a aussi d’autres vertus : elle guérit des morsures de serpent et des maux de dent.

Attention : Les fruits verts sont toxiques !

Quiz sur la préservation

Les fruits du Kigelia sont utilisés par les paysans diolas pour protéger les digues anti-sel des animaux aquatiques ; en effet, l’odeur des fruits jetés dans l’eau est si forte qu’elle repousse ces animaux.

21.05.2017 › Fromager Géant - Ceiba pentandra

Définition

De son nom scientifique Ceiba pentandra, le fromager géant est une espèce de la famille des Bombacaceae et du genre Ceiba. Son nom local en diola est Houdioufeii. En Afrique, on le trouve dans les zones tropicales, dans les forêts denses et humides mais aussi en solitaire. Le fromager est un arbre gigantesque, pouvant atteindre 75 m. de hauteur en Afrique. Son âge peut aller jusqu’à 600 ans. Le fromager assure son auto-défense pendant toute sa vie. Très jeune, le tronc et les branches recouverts d’épines le protègent des animaux. Une fois âgé, son tronc devient lisse et développe des contreforts robustes, lui permettant de résister aux tempêtes. Il cohabite aussi avec beaucoup d’autres espèces telles que les arbres à lianes et les plantes parasites. Sa propagation est assurée par le kapok (à la texture semblable au coton) produit par l’arbre, qui enveloppe les graines et s’envole avec le vent. Avec sa taille énorme, le fromager constitue souvent un point de stationnement pour les oiseaux migrants.

Utilité

La bourre des fruits mûrs (kapok) sert à rembourrer des coussins, des oreillers et des petits matelas. Les troncs évidés servent à la fabrication de pirogues et d'instruments de musique. Les contreforts sont utilisés pour fabriquer des portes et des cercueils. Les feuilles fournissent aussi du fourrage pour le bétail. La décoction de son écorce est réputée pour traiter le mal de tête, les vertiges, la constipation, les troubles mentaux et la fièvre.

Quiz sur la préservation

Grâce à sa grandeur, sa forte résistance et l’âge qu’il peut atteindre, on dit que le fromager peut garder toutes les histoires d’un village. On l’appelle aussi « Fromager Sacré », parce qu'il abrite des génies qui protègent les populations des mauvais esprits. Ainsi, chez les Diolas animistes, le fromager est sollicité pour héberger un fétiche.

07.05.2017 › Baobab - Adansonia digitata

Définition

De son nom scientifique Adansonia digitata, le baobab est une espèce de la famille des Bombacaceae et du genre Adansonia. Appelé Nibissawe en diola, le baobab est un « arbre bouteille » imposant qui peut atteindre jusqu’à 30 m. de hauteur. Son tronc énorme, de 4 à 5 m. de diamètre, regorge d’une très grande quantité d’eau qui lui permet de résister aux sécheresses. Pour sa propagation, le baobab a besoin d’animaux, surtout des oiseaux, pour disséminer ses graines. C’est un arbre typique d’Afrique qui est aussi l’emblème du Sénégal. Il est souvent en voisinage avec des espèces comme l’acacia, le tamarinier et l’albizia. Avec ses branches énormes, le baobab abrite souvent des oiseaux comme les vautours, les aigles et les perroquets.

Utilité

Les fruits du baobab sont comestibles. Leur goût acidulé plaît aussi bien aux humains qu’aux animaux, d’où leur nom de « pain de singe ». Le jus des fruits, appelé « bouye » en wolof, est très recommandé car il est riche en vitamines et en calcium. Les feuilles séchées du baobab, réduites en poudre (« lalo » en wolof) sont riches en protéines et en minéraux. Dans la cuisine sénégalaise, le « lalo » est un ingrédient répandu, par exemple dans le plat « thiéré » (couscous sénégalais). Les fibres extraites de l’écorce du baobab sont aussi utilisées dans l’artisanat (production de sac à main). Dans la médecine traditionnelle, les feuilles servent à soigner le paludisme et les écorces à corriger la perte de poids après l'accouchement.

Quiz sur la préservation

Son espérance de vie (plus de 1000 ans) donne au baobab un statut mythique ; chez les Sérères, les grands Griots sont enterrés dans les cavités du tronc. C’est ainsi qu’il est possible de retrouver la tombe des ancêtres et de retracer leur histoire à travers les générations.