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Le Village des Tortues

Publié le 04.10.2012 - Voir les commentaires

C’est à Noflaye, près du Lac Rose au Nord Est de Dakar, que Lamine a installé le Village des Tortues, un centre de repeuplement où, soutenu par des vétérinaires, scientifiques et bénévoles, il nourrit et soigne depuis 1996 plus de 600 tortues. Une fois ce travail accompli, ils encadrent et relâchent les tortues dans les réserves et parcs du pays.

Au Sénégal, les tortues ne sont pas rares… plusieurs espèces y évoluent, la plus répandue étant la tortue péluse rousse (pelusios subrufa). Avec un peu de chance, on peut aussi apercevoir la tortue géante sillonnée (geochelone sulcata), la plus grosse tortue continentale qui peut atteindre 100 Kgs et vivre jusqu’à 150 ans. Malheureusement, elle détient aussi un autre record : c’est le reptile le plus menacé du Sénégal… un triste sort partagé par quasiment toutes les tortues du pays.

En effet, menacées par les mauvais traitements des humains, les trafics et l’appauvrissement des ressources naturelles ou le déboisement qui les privent de nourriture, les tortues n’ont que trop besoin d’un centre comme le Village des Tortues pour pouvoir espérer survivre. C’est pourquoi, inlassablement, Lamine et ses collègues sillonnent le pays pour dénicher et recueillir les tortues malades.

Nous avons été récemment témoins du fait que nous pouvons tous aider Lamine:
Il y a quelques temps, une tortue marine a été capturée par un pêcheur, dans un but commercial évident… il voulait donc la vendre, mais n’y est heureusement pas parvenu. Demandait-il un prix trop élevé ? Les gens, de plus en plus sensibilisés, ont-il refusé de l’acheter ? Impossible de savoir. En tous cas, le bruit qu’une tortue marine était à vendre s’est vite répandu… jusqu’à parvenir aux oreilles d’une jeune touriste qui avait visité le Village des Tortues. Elle a aussitôt alerté Lamine, qui est immédiatement venu chercher la tortue, l’a rapportée dans le Village et l’a placée en quarantaine. Au bout de 24h d’observation, on a pu conclure qu’heureusement elle se comportait normalement et ne portait pas de traces de sévices.

Le lendemain, Lamine et son ami Thomas ont informé le ministre de l’Environnement, notre écopartenaire Haidar el Ali, qui leur a conseillé d’emmener la tortue à l’Océanium de Dakar. Comme vous le savez peut-être déjà, c’est à l’Océanuim que gravitent tous les activistes de l’environnement au Sénégal. Ils ont donc aidé Lamine en mettant un bateau à sa disposition afin qu’il puisse relâcher la tortue au large.
Elle a ainsi pu retrouver la mer et sa liberté. Une histoire qui finit bien…

Vous aussi, si vous vous retrouvez dans une situation similaire, si l’on vous propose d’acheter un animal sauvage, contactez s’il vous plaît l’Océanium ou Ecofund : nous vous aiderons !

Pour faciliter ces actions et ces alertes, nous allons bientôt lancer notre Ecoforum, qui vous permettra d’alerter des professionnels par le Web et par SMS, afin que d’autres animaux captifs puissent connaître le même happy ending que cette tortue !

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