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Part I : Le monde merveilleux de la forêt

Publié le 12.07.2012 - Voir les commentaires

Reinhard Osteroth © .de - Magazin Deutschland

L’Allemagne est un pays forestier. Un tiers de la superficie de ce pays industrialisé très peuplé est couvert de forêts, soit 11,1 millions d’hectares. C’est tout autant qu’au début du XVIe siècle. À peine croyable ? Si l’on se con¬tente d’énumérer les forêts les plus connues et les plus vastes, ce chiffre est éloquent. Qu’il s’agisse de la Forêt-Noire ou du Harz, du Fichtelgebirge, de la Forêt de Thuringe ou de celle du Palatinat, on a d’une part, ces grandes îles vertes et de l’autre, les agglomérations urbaines et industrielles. La plus grande région forestière d’un seul tenant d’Europe centrale est la Forêt Bavaroise qui est, en outre, reliée à la Forêt de Bohême. C’est là que se trouve le plus grand parc national allemand s’étendant sur plus de 12?000 hectares. Dépassant la frontière, il s’unit, lui aussi, au parc national du côté tchèque pour former ensemble la plus grande réserve naturelle forestière d’Europe centrale.

Dans la forêt allemande, ce sont les conifères – surtout les épicéas et les pins – qui prédominent, constituant plus de 60% du couvert forestier. Quant aux feuillus, ce n’est pas le « chêne allemand », jadis tant vanté, qui occupe la première place, mais le hêtre. Les vastes forêts de hêtres dans lesquelles la lumière du soleil perce entre les troncs argentés et lisses sont parmi les plus belles régions forestières d’Allemagne. Au printemps 2011, l’UNESCO a inscrit à son patrimoine mondial naturel cinq forêts allemandes restées à l’état naturel et peuplées d’immenses vieux hêtres. Ces forêts couvrent quelque 4400 hectares. Le Grumsin, situé dans la réserve de biosphère Schorfheide-Chorin, en fait partie. D’une superficie d’environ 600 hectares, cette forêt est à une heure à peine au nord de Berlin, dans l’Uckermark méridionale. Pour le visiteur, le Grumsin se présente un peu comme un voyage dans le temps. L’ère glaciaire y a laissé ses traces : on traverse un terrain crevassé, fait de creux et de bosses. La meilleure protection possible contre le défrichement, des siècles durant. Entre les arbres, des marais, des mares et des lacs forestiers – un monument naturel composé de forêt et d’eau. Mais on ne peut guère y trouver le repos toute l’année, les moustiques attaquant les randonneurs comme pour empêcher que la récente distinction de ce lieu par l’UNESCO n’attire trop de visiteurs dans la réserve.

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